Important : Ce texte s’apprécie bien mieux lorsqu’il est entendu, mais pour des raisons indépendantes de ma volonté, l’enregistrement original « en live » n’est plus disponible. Je n’en ferai pas d’enregistrement personnel. Si l’enregistrement était rendu disponible à nouveau, je le partagerai ici. Ce texte ne peut être compris que par un petit nombre de personnes, et c’est très bien ainsi, mais on m’a dit que même des gens qui ne le comprenaient pas le trouvaient bien, alors… Qui suis-je pour juger ? Chronique pour Le Petit Tausticule, Saison 2016/2017 du TAUST.
Pour cette chronique, je vais vous demander de me prêter une oreille attentive, ne vous inquiétez pas je vous la rendrai à la fin. Par contre si vous êtes malentendant, ne vous sentez pas obligé d’écouter, car je ne voudrais pas que mes propos tombent dans l’oreille d’un sourd. Bref, détendez-vous et tendez l’oreille. Comme vous le savez peut-être, et si vous ne le savez pas allez à Marseille, oui car nous le savons de Marseille… la fin de cette année taustienne approche à pas de géant, vert ou non, et si certains y voient rouge, d’autres ont déjà le blues à l’idée de ce blackout… Comme c’est un peu mon cas, je me suis donné du mal pour assembler mes mots et évoquer ensemble quelques bons évènements de cette année haute en couleurs.
Commençons par remercier celui sans qui je ne serai pas là à vous débiter mes bêtises, je veux bien sûr parler de Dorian, qui a reussicité le tausticule. Fraîchement débarqué en musicologie, depuis qu’il a trouvé sa voie on l’entend à tout bout de champ… Oui, il a toujours une mélodie à chantonner, c’est ainsi qu’on reconnaît les gens qui ne manquent pas d’air. Il a d’ailleurs écrit une très belle musique appelée « Echecs », on peut dire qu’il avance ses pions dans le milieu musical, un démarrage au quart de tour qui devrait plaire aux demoiselles… Oui, je ne voudrais pas paraître trop cavalier, mais je pense qu’elles craqueront toutes pour cet homme fou des échecs, qui, on peut le dire, du jeu de dames sera bientôt le roi. Ce qui est étonnant aussi c’est sa capacité à raconter des histoires remplies d’émotions en musique : c’est donc un ré-si, teinté de tristesse au son du sol pleureur… Ca continue, parfois avec colère grâce au fa-ché, c’est entre le dièse et le bémol, à la moitié du morceau on entend les deux mi et on finit toujours par un grand éclat de rire avec le do riant…
Continuons cette revue avec les nuits des équinoxes. Avec plus d’une centaine de personnes par soir on s’en est plutôt bien sorti sur les entrées. Mais rappelons nous de ces journées qui commençaient après avoir dormi sur des matelas plus crevés que nous, de ces instants à prendre un tant soit peu de bon temps, en profitant du beau temps si tentant, l’on se détend un temps, c’est important, avant le temps haletant de la nuit tant attendue. Ah, tant de temps pour parler du temps… Quelle perte de temps. Bref. Je voudrais rendre hommage à une personne particulièrement, qui a passé sa semaine en dormant dans l’amphi. Oui elle était très fatiguée. Je veux bien sûr parler de Marie, qui, bien qu’elle ne soit pas parisienne, avait son lit sur la scène. Alors bien sûr ça cause des problèmes de propreté, mais heureusement il y a une solution : car si sur la scène le sol est sale, pour se laver il y a Marisol Boubal ! Celle-ci offrait en effet sa douche à l’ensemble des taustiens qui n’avaient pas le luxe de pouvoir rester prores. Car il faut savoir que Marisol, c’est une bourge de 18 printemps à qui l’on interdit d’aller à Bâle, eh oui c’est tabou Bâle…, et pour la reconnaître c’est facile, c’est la seule qui se dandine comme James… Bref. Tout ça pour dire que Marie se douchait chez Marisol, je lui aurai bien proposé de se baigner chez moi, mais je n’avais pas d’eau chaude, et sans eau chaude c’est dur de mettre au bain Marie…
Et puisqu’on parle de Marie, rappelons qu’elle a joué un grand rôle dans un autre évènement de l’année, la sortie du film Different Child réalisé par Lola… Different Child donc, qu’on peut traduire quasiment littéralement par « l’Enfant Différent », est un film où on peut voir Marie dormir… Eh oui, encore. Si je devais donc résumer la situation, dans l’Enfant Marie passe son temps endormie, et dans l’amphi Marie passe son temps en dormant. J’en ai parlé un peu avec Lola autour d’un café au lait. Malheureusement elle avait déjà utilisé le lait dans son film, oui c’était du lait qui avait tourné… Je lui ai donc refait un café, avec du sucre de Cannes. Puis on a parlé des très beaux plans de son long-métrage. Je lui ai dit que si elle continuait comme ça elle allait devenir une réalisatrice de premier plan. Elle m’a répondu que c’est là qu’était l’Oscar elle n’avait pas de plan de carrière. La discussion a alors changé de dimension puisque du plan nous sommes passés à l’espace. En effet je lui ai parlé d’une comète qui passait bientôt et lui ai demandé si elle ne voulait pas faire un film dessus. Elle m’a répondu que ce serait impossible car elle n’était pas du genre à faire des plans sur la comète. Voyant que ce n’était pas un bon plan d’aborder le sujet, je m’en suis tenu au plan de départ, et ait parlé d’une scène où Marie découvre que sur un lit on ne fait pas que dormir, c’est évidemment la scène de plaisir charnel entre Marie et Lucas. Je lui ai dit qu’elle avait eu de la chance que ces deux cocos soient consentants, car sinon elle aurait dû trouver un plan B pour son plan cul… Elle m’a répondu que pour éviter les faux plans, elle avait mis ses deux cocos charnels au parfum, et qu’après tout c’était une façon comme une autre de se faire un trou… en tant qu’acteur. Et sur ces mots, elle m’a laissé en plan. Alors j’avais une blague excellente pour conclure mais après réflexion j’ai peur que ça tombe à l’eau, là…
Voilà, je vais m’arrêter ici. Je ne suis pas du genre à faire des tartines sur le TAUST. Oui, il en fallait une. J’espère que ces miettes de pain semées sur le chemin des mots auront donné l’envie à certains de jouer avec eux; si c’est votre cas ne vous censurez pas, car sur la route des phrases à double sens il n’y a pas de sens interdit.