A la recherche du soleil

Il est des matins
Dont la venue fait sourire,
Même les plus réticents.
Je vais à l'est
Mû par le désir pressant
D'aller voir l'aube fleurir
Dans les champs marins.
C'est en courant
Que je fais mes premiers pas,
Et l'air glacé par la nuit
Brûle mes poumons.
Mon souffle est court
Mais le chemin reste long
Et ma seule compagnie
Est un matou à l'air las.
Soudain j'entends
Le refrain de l'onde,
Que le vent qui gronde
Emporte au loin;
Et que scandent, téméraires,
Les fils de la mer,
Touchants marins.
Debout sur la plage,
Un homme sans âge
Fait ses adieux
Au voyageur inconnu;
Et les larmes dans ses yeux
Brouillent sa vue.
Quittant le rivage en pleurs
Que le flot salé arrose
J'embarque seul,
Vers l'aurore en fleurs
Où brillent les roses.

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